Messages pour l\'Humanité

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Les oubliés du Yémen

Quelle est loin "l'Arabie Heureuse" désignée dans l'Antiquité par les Grecs et les Romains fascinés par cette terre de continuelle verdure et de grande fertilité lui procurant richesse et prospérité, par cette civilisation légendaire berceau de la reine de Saba, de la myrrhe et de l'encens. 

 

Aujourd'hui il nous faut connaître la vérité sur ce pays dont la situation actuelle est gravement préoccupante. Les yeux du monde sont peu rivés vers cette civilisation qui fait pourtant face à de redoutables problèmes économiques et sociaux et qui a de toute urgence besoin d’aide humanitaire.

 


"L'insécurité alimentaire a atteint un niveau alarmant au Yémen, où près de cinq millions de personnes sont incapables de produire ou d'acquérir suffisamment de nourriture, a indiqué le Programme alimentaire mondial (PAM) dans les conclusions préliminaires d'une étude faite avec l'organisation centrale des statistiques du Yémen et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).

 

« La faim s'accentue au Yémen. Les prix des denrées alimentaires en hausse et le conflit dans le pays pèsent sur de nombreuses familles », a déclaré la Représentante du PAM au Yémen, Lubna Alaman.

 

L'étude sur la sécurité alimentaire révèle que 22% de la population, soit cinq millions de personnes font face à une insécurité alimentaire sévère. C'est presque le double du chiffre de la précédente étude de 2009, et au-dessus du niveau nécessitant une assistance extérieure.

 

« Cela montre que près d'un tiers de la population yéménite a besoin d'une assistance alimentaire d'urgence », a souligné Mme Alaman.

 

Dans les villes où le conflit s'est fait sentir le plus, plus d'un quart des foyers ont déclaré que l'insécurité alimentaire avait réduit leurs capacités à acheter des denrées alimentaires. Le PAM a déjà renforcé son assistance humanitaire en 2012, avec l'objectif de nourrir 3,6 millions de personnes vulnérables à la suite de la hausse considérable des prix alimentaires et des mouvements de populations ayant fui les affrontements dans les régions du nord et du sud du pays.

 

Le PAM donne la priorité à 1,8 million de personnes dans une situation d'insécurité alimentaire sévère, particulièrement aux femmes et aux enfants qui vivent dans les 14 gouvernorats les plus pauvres du pays et aux 670.000 personnes déplacées.

 

Le rapport final de l'étude sera publié en fin avril et comprendra des informations détaillées sur la nutrition. Les premiers résultats indiquent que le taux de malnutrition aigüe est alarmant dans plusieurs régions du pays.

 

Dans le gouvernorat d'Al Hudeidah, les taux de malnutrition aigüe sont les pires du pays, puisque cela touche 28% de la population, bien au dessus du seuil d'urgence de l'Organisation mondiale pour la santé (OMS) qui est de 15%.

 

La malnutrition chronique parmi les enfants est également une préoccupation majeure. Dans le gouvernorat d'Al Mahweet par exemple, environ 63,5% des enfants souffrent d'un retard de croissance."

 

"Le Yémen est un des pays les plus pauvres de la planète qui cumule une situation économique fragile avec une démographie en forte expansion. La population devrait avoir doublé d'ici à 2030.

 

L'absence de maîtrise de sa démographie constitue un risque majeur pour le Yémen : le PIB est en effet aujourd'hui susceptible de croître moins vite que la population.


L'État yéménite peine à garantir à l'ensemble de la population un accès aux services publics de base que sont la santé et l'assainissement. Les dispositifs de santé publique sont encore peu développés et l'absence d'assainissement pose de véritables problèmes pour garantir l'hygiène tant dans les villes que dans les campagnes. 

L'absence d'eau potable dans certaines régions est également préoccupante même s'il a été possible de pallier pour partie cette situation en développant la production d'eau minérale en bouteilles, évidemment plus onéreuse.

Depuis 1970, le Yémen doit faire face à une crise d'approvisionnement aiguë dans le domaine de l'eau. Certaines analyses font état d'un épuisement des ressources en eau de Sanaa dans les 12 ans. 

La prise de conscience du problème est relativement récente tant le Yémen vit dans la mémoire de civilisations florissantes qui avaient construit une part de leur prospérité sur des systèmes sophistiqués de collecte et de répartition de l'eau (grand barrage de Marib, citernes d'Aden...). 
La concentration des pluies sur juillet et août, les pertes de 60% de l'eau recueillie dans les canaux d'irrigation en terre, l'absence quasi-totale de rivières permanentes et les prélèvements croissants sur les nappes phréatiques en raison de la croissance de la population et du qât risquent d'engendrer au Yémen une pénurie d'eau. 
La privatisation du secteur de l'eau, par affermage ou concession, qui apparaît comme une des solutions possibles, se heurte pour le moment à des considérations religieuses (l'eau, don de Dieu, n'est pas monnayable).

On estime que 80% des conflits du pays sont liés à l’eau.

 

Le qât, « plante philosophique », « euphorisant, semi-stupéfiant, drogue », plante arbustive peu connue en Occident, joue un rôle majeur dans la société et dans l'économie yéménite.La culture du qât a pris un essor considérable au Yémen. Elle est aujourd'hui la principale du pays puisqu'elle couvrirait plus de 30% des terres arables soit environ 100.000 hectares, utiliserait 85% de l'eau d'irrigation et 70% des pesticides vendus au Yémen. Le secteur du qât occuperait 200.000 personnes, soit 15% de la population active. Les surfaces cultivées auraient doublé depuis 1970, au détriment des céréales pour l'essentiel. La production annuelle de qât serait passée de 35 millions à 690 millions de bottes entre 1970 et 199729. Une grande partie de la population masculine cède au qât tous les après-midi ou au moins deux à trois fois par semaine. Les femmes et les jeunes mâchent également. Le qât représenterait entre 18% et 30% des dépenses de consommation des ménages. Il est pourtant aux yeux de la population une des seules distractions qu'elle peut s'octroyer et constitue le pivot autour duquel tourne l'essentiel de sa vie sociale : affaires, réunion amicale, mariage, naissance, retour de pèlerinage ou de voyage ne peuvent être fêtés qu'avec le qât. C'est d'ailleurs pour cette raison que les cultures alternatives qui sont proposées dans les montagnes yéménites (café, coton, dattes, légumes) peinent à s'imposer : elles sont beaucoup moins rentables que le qât. Les mesures prises contre le qât sont jusqu'à présent pour l'essentiel encore symboliques.

 

Autres ressources du YEMEN:

 

Les exportations de pétrole constituent la principale ressource du Yémen : elles représentent plus de 90% de ses recettes d'exportations or la production pétrolière devrait se tarir dans dix ans, ce qui restreindra encore les moyens dont dispose le Yémen pour s’atteler à la résolution de ses nombreux problèmes

 

Le Yémen compte une vingtaine de ports de pêche mais la pêche reste artisanale, dangereuse et mal considérée. L'insuffisance d'usines de transformation comme le mauvais respect des standards occidentaux d'hygiène empêche encore le secteur de la pêche de se développer.

 

 

Le Yémen recelait un potentiel touristique considérable. Culture, patrimoine, tradition, chaleur de la population possèdent pour le voyageur un charme irrésistible mais le Yémen n'offre pas de perspectives en matière de tourisme de masse. La question de la sécurité continue de décourager de nombreux candidats au voyage.Cette image du Yémen empêche également les investissements dans le domaine hôtelier. Le Yémen mettra sans doute quelques années à attirer de nouveau les voyageurs en nombre, en absence d'une communication spécifique à leur intention.

 

Les conflits actuels agravent la situation et notamment la crise alimentaire.

La contestation contre M. Saleh a paralysé durant un an l'économie, provoquant une hausse des prix des produits alimentaires et pétroliers.

Le soulèvement populaire au Yémen se poursuit depuis fin janvier 2011 et a laissé jusqu'à présent des centaines de morts ou blessés parmi les protestataires suite aux attaques des forces yéménites; le pays est confronté à une liste impressionnante de crises convergentes, dont la menace d’un effondrement économique, une mauvaise gouvernance et une instabilité interne. Le gouvernement de Sanaa ne contrôle pas pleinement le territoire national, la légitimité et la stabilité du pays sont mises en péril par une guerre civile dans le Nord, par le renforcement du mouvement sécessionniste dans le Sud, et par le regain d’activité d’Al-Qaida.


Les problèmes du pays peuvent devenir ceux de l’ensemble de la région. Les pays voisins ne voudront pas avoir à leurs frontières un État en déroute où les groupes terroristes pourraient prospérer, car cela intensifierait l’insécurité et l’instabilité de toute la région. Les conséquences d’un effondrement du pays seraient désastreuses : un Yémen en déroute signifierait que la moitié de ses 23 millions d’habitants chercherait asile en Arabie saoudite. Le problème devient donc important pour les pays voisins, qui voient affluer les chômeurs yéménites, dont le nombre ne peut être absorbé par le marché de l’emploi national."

 

Mais que font "Les Amis du Yémen" ?

 

 

"Fin janvier 2010, la Conférence de Londres a donné naissance dans la hâte (après la revendication par Al-Qaïda au Yémen d'une tentative d'attentat durant Noël 2009 contre un avion de ligne américain) aux « Amis du Yémen », un groupe qui rassemble plus de vingt pays occidentaux et arabes (notamment les Etats-Unis, les Européens et les riches monarchies arabes du Golfe dont l'Arabie saoudite) ayant pour objectif l’élaboration d’une stratégie collective à l’égard du Yémen ; c’est un pas dans la bonne direction, mais les engagements pris doivent maintenant être honorés. Lors d’une précédente conférence de donateurs, en 2006, les engagements de la communauté internationale s’étaient élevés à 5,7 milliards de dollars mais, à ce jour, seuls quelque 250 millions ont été versés. L’une des principales raisons de ce retard est la corruption omniprésente dans le pays, dont la scène politique demeure dominée par les chefs tribaux. La réunification des deux Yémen en 1990 et la nette victoire remportée par le Nord sur le Sud durant la guerre civile de 1994 sont venues confirmer la mainmise des tribus du Nord sur les ressources de l’Etat. Les forces armées et les forces de sécurité yéménites sont désormais le reflet des intérêts tribaux.  

 

La capitale saoudienne doit accueillir une réunion des Amis du Yémen qui se propose d'aider économiquement Sanaa. Selon le site du ministère britannique des Affaires étrangères, la réunion se tiendra à Ryad le 23 mai.

 

Le Conseil de sécurite de l' ONU note avec satisfaction qu'il est prévu de tenir à Ryad cette réunion. Il se dit gravement préoccupé par la multiplication des attentats terroristes perpétrés au Yémen, y compris par Al-Qaïda.

Par ailleurs le Conseil rappelle que tous les auteurs de violations des droits de l’homme et d’atteintes aux droits de l’homme, y compris d’actes de violence, doivent répondre de leurs actes. Il constate avec préoccupation que des enfants continuent d’être recrutés et utilisés par des groupes armés et certains éléments de l’armée et demande que des mesures continuent d’être prises au niveau national pour que l’utilisation et le recrutement d’enfants soldats soient découragés.

Enfin, il constate que le Yémen fait face à de redoutables problèmes économiques et sociaux qui font que de nombreux Yéménites ont cruellement besoin d’aide humanitaire. Il s’inquiète de ce que le plan d’intervention humanitaire de 2012 manque cruellement de fonds et demande aux donateurs qu’ils lui renouvellent leur appui dans la durée. Il engage également toutes les parties à permettre aux agents humanitaires d’accéder en toute liberté et sécurité et sans entrave aucune à ceux qui ont besoin d’assistance. 

 

Maintenant que j'ai tenté de vous dépeindre la triste réalité de ce pays qui crie famine en raison d'une hausse des prix des produits alimentaires, de sévères pénuries de carburant et de l'instabilité politique, je vous demande de bien vouloir écouter leur appel et d'agir pour les aider.

 

 

Pourquoi?

 

 

 

 

Parce que nous sommes concernés en tant qu' être humain: "de toute évidence, il y a en nous un sentiment de bienveillance et d'amitié pour tous les hommes, qui manifeste que ce lien d'amitié est chose précieuse par elle-même". Aristote 

 

 

 

Parce qu'il existe un effet papillon de la mondialisation et qu'un problème dans un pays de l'Est peut avoir des conséquences désastreuses jusqu' à l'Ouest: "un battement d'aile de papillon à Paris peut provoquer quelques semaines plus tard une tempête sur New-York" (image qui décrit l'effet papillon tel qu'il a été mis en évidence par le météorologue Edward Lorenz).

 

Comment?

 

En jouant de l'effet papillon positivement c'est à dire qu'un changement même minime de nos comportements permet de pouvoir changer le monde à portée de notre main.

 

 

 

 

 

Je vous propose donc dans un premier temps une simple action: faire connaître ce blog pour sensibiliser un maximum de personnes sur le sujet et à chacun ensuite d'agir davantage s'il le souhaite et comme il l'entend.


Quelques suggestions d'actions complémentaires: un don ou un peu de votre temps pour aider les habitants du Yémen via une association ou un organisme qui lutte contre la faim, une lettre ouverte à notre futur Président français pour qu'il se préoccupe de cette problématique, une chanson dédiée au peuple du Yémen pour les soutenir moralement...Internet est un excellent vecteur de diffusion d'informations sachons utiliser les réseaux sociaux, les forums, les blogs, les sites d'hébergements de vidéos...pour parler du Yémen qui crie famine.

 

"la solidarité dans les actions les plus simples donne une force qui soulève le monde" (Soeur Emmanuelle)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Signé poussière d'étoiles
 

 

 

 

 

 

 

 



30/04/2012
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